Vainqueur de la coupe A.F.N. de 1951
Debout : Benamou( arbitre) - Rebibo(entraîneur) - Manolo Rodriguez - Seva( auteur du but) - Domingo( le renard à moustaches) - Limiñana ( dit caña) - Preguezuelos - Diaz ( Piou) - Martinez ( masseur)
Accroupi:La mascotte- Calatayud-Gonzalez-Bottini- mallol- Cano.
Debout : Benamou( arbitre) - Rebibo(entraîneur) - Manolo Rodriguez - Seva( auteur du but) - Domingo( le renard à moustaches) - Limiñana ( dit caña) - Preguezuelos - Diaz ( Piou) - Martinez ( masseur)
Accroupi:La mascotte- Calatayud-Gonzalez-Bottini- mallol- Cano.
Pepe Domingo sans moustache, la photo date de 1944, Pepe participe à la campagne d'Alsace (libération de la France)
Les Migas de Pepico par J.P. de Haro
Rapatrié en Béarn j'y retrouvais parmi quelques bel-abbésiens une de nos gloires locales, l'inoubliable "renard des surfaces" Pepico DOMINGO devenu restaurateur à Bielle au pied des stations de ski pyrénéennes et nous nous rencontrions fréquemment le jeudi où il descendait à Pau faire quelques courses. Après l'inévitable évocation des "jours heureux" il m'arrivait de le raccompagner jusque chez lui où il m'invita à revenir avec mon épouse pour une visite plus approfondie de son établissement: une coquette auberge avec bar attenant, très couleur locale avec ses boiseries et ses rideaux à petits carreaux rouges et blancs.
Les vacances de Noël nous permirent de répondre à cette invitation et nous voilà partis pour la montagne, très fréquentée déjà à cette période de l'année. Pepico nous accueillit gentiment, excusant l'absence de son épouse, et nous expliqua comment fonctionnait son établissement: Cuisine "familiale" avec son épouse, service assuré par sa fille aînée, lui-même tenant le bar où il recevait les jeunes sportifs du coin, "mais tous des rugbymans" ajouta-t-il avec un soupçon de dédain; "ça marche très bien encore que tout ne se passe toujours comme prévu".
"Ainsi la semaine dernière tous nos pensionnaires étaient montés skier, munis du pique-nique que nous leur préparons, et nous sommes restés seuls en famille. J'en ai profité pour prier mon épouse de nous faire des migas, particulièrement bien venues, "con el tiempo que hacia".
Mais voilà justement que le temps virant à la tempête, les pistes devenant impraticables, certains pensionnaires jugèrent plus prudent de rentrer."Rends-toi compte qu'ils arrivaient en début d'après-midi, frigorifiés, affamés (le pique-nique était loin...) ". Le plus hardi d'entre eux s'avança jusqu'à la table familiale pour solliciter, l'accent pointu:" Mme Domingo serait- il possible d'avoir quelque chose à manger ?"
"Ma femme, désemparée, se tourna vers moi et je commençais à sentir les nerfs me gagner" ajouta Pepico. Heureusement la solution lui apparut lumineuse: " dales migas y que se...."
C'est ainsi que les clients de l'auberge reçurent leur baptême de Migas, qu'ils apprécièrent tellement que les pensionnaires absents vinrent suggérer à la maîtresse de maison d'inscrire au menu ce fameux plat, local ou régional ?, que leurs amis avaient trouvé délicieux.
Ce fut hélas une des dernières victoires que notre ami, par la grâce du savoir-faire de son épouse, remporta si loin des terrains qui avaient fait sa gloire pour notre plus grande joie et la fierté de toute une ville. Merci Pepico !
Rapatrié en Béarn j'y retrouvais parmi quelques bel-abbésiens une de nos gloires locales, l'inoubliable "renard des surfaces" Pepico DOMINGO devenu restaurateur à Bielle au pied des stations de ski pyrénéennes et nous nous rencontrions fréquemment le jeudi où il descendait à Pau faire quelques courses. Après l'inévitable évocation des "jours heureux" il m'arrivait de le raccompagner jusque chez lui où il m'invita à revenir avec mon épouse pour une visite plus approfondie de son établissement: une coquette auberge avec bar attenant, très couleur locale avec ses boiseries et ses rideaux à petits carreaux rouges et blancs.
Les vacances de Noël nous permirent de répondre à cette invitation et nous voilà partis pour la montagne, très fréquentée déjà à cette période de l'année. Pepico nous accueillit gentiment, excusant l'absence de son épouse, et nous expliqua comment fonctionnait son établissement: Cuisine "familiale" avec son épouse, service assuré par sa fille aînée, lui-même tenant le bar où il recevait les jeunes sportifs du coin, "mais tous des rugbymans" ajouta-t-il avec un soupçon de dédain; "ça marche très bien encore que tout ne se passe toujours comme prévu".
"Ainsi la semaine dernière tous nos pensionnaires étaient montés skier, munis du pique-nique que nous leur préparons, et nous sommes restés seuls en famille. J'en ai profité pour prier mon épouse de nous faire des migas, particulièrement bien venues, "con el tiempo que hacia".
Mais voilà justement que le temps virant à la tempête, les pistes devenant impraticables, certains pensionnaires jugèrent plus prudent de rentrer."Rends-toi compte qu'ils arrivaient en début d'après-midi, frigorifiés, affamés (le pique-nique était loin...) ". Le plus hardi d'entre eux s'avança jusqu'à la table familiale pour solliciter, l'accent pointu:" Mme Domingo serait- il possible d'avoir quelque chose à manger ?"
"Ma femme, désemparée, se tourna vers moi et je commençais à sentir les nerfs me gagner" ajouta Pepico. Heureusement la solution lui apparut lumineuse: " dales migas y que se...."
C'est ainsi que les clients de l'auberge reçurent leur baptême de Migas, qu'ils apprécièrent tellement que les pensionnaires absents vinrent suggérer à la maîtresse de maison d'inscrire au menu ce fameux plat, local ou régional ?, que leurs amis avaient trouvé délicieux.
Ce fut hélas une des dernières victoires que notre ami, par la grâce du savoir-faire de son épouse, remporta si loin des terrains qui avaient fait sa gloire pour notre plus grande joie et la fierté de toute une ville. Merci Pepico !